“Pour Google, cet accord renforcera son engagement et ses investissements dans l’activité smartphone“, a déclaré Peter Shen, porte-parole de HTC, lors d’un point de presse à Taipei.
“En sus d’une équipe expérimentée et talentueuse de professionnels, Google continuera d’avoir accès à la propriété intellectuelle de HTC afin de soutenir la famille du smartphone Pixel“, a-t-il dit. “Cet accord représente aussi un investissement important de Google dans Taïwan en tant que carrefour clé d’innovation et de technologie“.
En revanche, le porte-parole s’est refusé à fournir d’autres précisions sur ce rachat mais a tout de même souligné que HTC continuerait à développer et à vendre des smartphones sous sa propre marque.
Rappelons que la cotation de HTC avait été suspendue dans l’attente de l’annonce mais le titre avait perdu plus de 12% depuis début janvier.
HTC est déjà l’un des fournisseurs de Google, il a notamment lancé le Pixel, le smartphone sous sa marque, l’an dernier. Le groupe américain s’apprête à dévoiler la deuxième génération du Pixeldébut octobre, et ainsi confirmer son ambition de rivaliser avec Apple et Samsung.
Apple vient de dévoiler trois nouveaux modèles d’iPhone tandis que Samsung a également présenté récemment sa dernière “phablette“, le Samsung Galaxy Note 8, qui doit lui permettre de tirer un trait sur la débâcle de sa version précédente aux batteries explosives. HTC travaille en ce moment sur un nouveau modèle phare de smartphone et continuera à investir dans des domaines comme la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et l’internet des objets, a ajouté M. Shen.
“Cet accord témoigne d’une décennie de relations entre HTC et Google autour du développement de smartphones premium“, a déclaré Google dans un communiqué conjoint avec HTC.
Google avait acquis le fabricant de téléphones Motorola en 2012 pour 12,5 milliards de dollars mais s’était résolu à le revendre deux ans plus tard au chinois Lenovo, pour moins de 3 milliards de dollars.
HTC était jadis une star dans le secteur des smartphones, mais n’a pu tenir son rang face à Apple et Samsung et aux marques chinoises comme Huawei. Il a cependant accusé au deuxième trimestre, son neuvième trimestre consécutif de pertes (1,95 milliard de dollars taïwanais, 54 millions d’euros).